En seulement 20 ans, la plus grande partie des activités humaines s’est déplacée dans les mondes numériques, et le développement des ordinateurs personnels, l‘Internet et la téléphonie mobile ont radicalement changé notre relation au monde…
Ainsi, la généralisation du numérique dans l’enseignement nous conduit à nous poser, depuis 20 ans déjà donc, la question suivante : est-il appelé à se substituer totalement aux précédents outils, notamment le manuel et ses substituts parascolaires, ou ces derniers doivent-ils simplement composer avec lui ?
Les enseignants de langues vivantes sont de plus en plus nombreux à intégrer dans leur pédagogie des outils numériques web, tels que des moteurs de recherche, des réseaux sociaux et des applications ou logiciels gratuits. Mais emportés par l’engouement que la technologie numérique suscite, ils sont cependant relativement peu soucieux des dangers cognitifs dénoncés par nombre de neuropsychologues.
Après des tests cognitifs portant sur le langage, la mémoire, la réactivité ou la concentration, des études concordantes signalent un lien très net et négatif entre le temps passé sur les écrans, les problèmes de sommeil et les performances des élèves. Le manuel scolaire quant à lui se veut la déclinaison des programmes ministériels décidés par des experts. Il revêt alors un caractère officiel et incontestable. Il peut même devenir un outil de vérification de l’enseignement prodigué en classe, de son intégrité, de sa conformité.
Mais ce caractère « officiel » néglige souvent la nécessité de prendre en compte les disparités évidentes dans les facultés de compréhension et d’assimilation des élèves. C’est à ce niveau que s’apprécie la légitimité de l’édition parascolaire et pour ce qui nous concerne celle de la collection « principales notions » de Martorana éditeur. Des livres clairs, simples, pratiques, pour une appréhension rapide et synthétique des fondamentaux d’une langue vivante qui permettent de prolonger et de mieux assimiler les cours du maître. Nos livres, dont l’ADN profond est de « combattre l’échec », sont ainsi unanimement reconnus depuis 1978 comme des apports essentiels hors de la classe, susceptibles de suppléer aux déficiences de la prise de notes ou d’un défaut de compréhension ou de concentration.
On peut même ajouter qu’ils ont vocation à établir une sorte « d’égalité des chances » entre les élèves parfaitement à l’aise dans l’enseignement magistral et ceux qui n’ont pas cette possibilité. Dans cette optique, nos livres sont un véritable recours pour les familles souvent mal renseignées sur la façondont se construisent les apprentissages individuels en dépit des rencontres parents-professeurs organisées chaque année au sein des établissements scolaires.
Mais le récent et invraisemblable confinement auquel nous a contraints l’épidémie du Covid-19, aura peut-être permis aux familles de faire le point sur le potentiel réel de leurs enfants dans le cadre de leurs études. Et de mieux appréhender l’emprise du numérique et des écrans sur nos vies. Nul doute alors que nos livres vont garder, pour longtemps encore, leur utilité irremplaçable et leur rôle essentiel pour un apprentissage clair, simple et pratique des langues vivantes.
Francesco Martorana